Socks addicts, bonsoir!
Et voilà, nous sommes partis pour la rubrique "tricotons nos chaussettes"! que je vous ai promise depuis longtemps...
Nous allons commencer par une petite introduction, histoire de tout bien présenter pour les novices qui se lanceraient dans la chaussette, autant dire dans une nouvelle aventure!
Le matériel
Comme souvent, il ne faut pas grand chose. Je tricote mes chaussettes avec un jeu de 5 aiguilles de 2,5 mm et de 15 cm de longueur, mais beaucoup de tricoteuses utilisent une aiguille circulaire. L'essentiel est d'être à l'aise. Le tutoriel que je vais vous présenter comportera donc des photographies avec mes aiguilles, mais il est très aisé de convertir cela pour une aiguille circulaire. Il existe une super technique, dite du "magic loop" pour tricoter en rond et qui est parfaite pour les chaussettes. Il y a plein de tutoriels très bien faits sur internet, alors je ne vais pas me lancer là-dedans! Quant au matériau des aiguilles, je ne jure que par l'acier inoxydable de Hiya Hiya. Bannissez l'aluminium (qui a la fâcheuse tendance à se déposer sur la laine à force) et qui n'a pas une bonne glisse. Si vous débutez, commencez par du bambou (mais attention à la casse avec ce petit numéro), les aiguilles en carbone de knit pro ou les Nova Metal (mais elles sont plus chères). Si vous avez une aiguille circulaire en 2 ou 2,5 mm, et si en plus elle a un petit câble, c'est parfait, mais on peut très bien s'en passer, sauf si vous avez l'intention de faire toute votre garde-robe chaussettes vous-mêmes ou de tricoter les chaussettes pour toute la famille! Dans ce cas, procurez-vous en une!
La laine : comptez 400 m en 2,5 pour une paire de chaussette classique jusqu'à la pointure 43. Pour une chaussette plus longue, ou pour une pointure plus grande, il va falloir prévoir 200 m supplémentaires. Pour une jambière, 400 m supplémentaires (en jersey).
Le fil doit être composé de 25% de polyamide (votre ami solidité), et peut comporter également 75% de laine (le plus fréquent), du mérino, de l'alpaga, de la soie, du coton... Il existe aujourd'hui quantité de fils tous plus beaux les uns que les autres, teints à la main, industriels, unis ou à plusieurs couleurs ayant souvent un rendu de rayures. Bref, vous avez le choix. Prenez celui qui vous plaît, c'est le plus important.
Non nécessaire mais franchement utile (personnellement, je ne m'en passerais pour rien au monde tant il laisse mon cerveau libre de se concentrer sur les points que je tricote) : le marqueur. Idéalement, il vous en faut 2.
Vous pouvez l'acheter. Vous pouvez vous contenter d'un brin de fil de couleur contrastante, mais je ne trouve pas cela très pratique. Vous pouvez aussi les fabriquer à moindre coût : prenez une breloque (un petit pendentif que vous ne portez plus, un petit bijou de portable, un curseur de fermeture éclair (gilet, trousse...) ; s'il y a de quoi faire passer un petit anneau, c'est tout bon, prenez un petit anneau (soit il s'y trouve déjà), soit vous le récupérez quelque part (il ne doit pas faire plus de 1/2 cm de diamètre), glissez votre breloque à l'anneau et fermer le mieux possible et le tour est joué! Il est également possible de prendre une mini épingle à nourrice. Le marqueur servira à indiquer le début du rang.
Totalement superflu mais très pratique aussi : le compte-rangs.
L'anatomie de la chaussette
Comme vous pouvez le constater, la chaussette comporte 6 parties. La méthode classique consiste à commencer en haut, par la bordure, pour aller jusqu'à la pointe où, soit on resserre les mailles restantes, soit on fait un grafting. Ces méthodes ne me conviennent pas parce que l'on sent toujours la couture au bout du pied. La méthode que je vais vous présenter est donc en toe-up, c'est-à-dire que l'on commence par la pointe et que l'on finit par la bordure.
Outre le confort qu'apporte cette méthode, il est très aisé d'essayer la chaussette au fur et à mesure. Mais il y a d'autres avantages que vous verrez incessamment sous peu!
Donc, nous sommes partis pour nos étapes :