• Pourquoi démonter?

    Pourquoi démonter?

     Amoureux du fait mains, bonjour!

    On m'a récemment fait remarquer, à juste titre, que je démontais beaucoup.

    Pourquoi démonter? C'est fait mains, après tout! Et tout ce temps perdu!

    Serait-ce le syndrome de l'oeuvre inachevée?

    J'ignore si comme moi, vous défaites vos ouvrages et si l'on vous tient le même genre de discours. Toujours est-il que voilà pourquoi démonter :

    1) Finalement ce que je suis en train de tricoter ou de crocheter ne me plaît pas. Je passe du temps sur ces ouvrages. Il m'est arrivé de me forcer à finir quelque chose qui ne me convenait pas, uniquement pour le finir, ce qui est devenu pour moi quelque chose comme une torture ou une corvée, ou les deux. Le tricot, le crochet et la couture sont des moments agréables pour moi, normalement, sans autres contraintes que celles auxquelles je m'astreins volontairement. Alors pourquoi s'imposer autant de souffrance? C'est moche? On démonte!

    2) La deuxième raison est cousine de la première. Parfois, j'aime la laine que je travaille, et j'aime le modèle que je réalise. Mais assez rapidement, je me rends compte qu'ils ne vont pas ensemble. Le motif ne ressort pas, ou cela fait trop bariolé, ou trop triste, ou trop quelque chose, quoi. C'est donc un double gâchis. Mieux vaut réserver cette laine pour un autre ouvrage qui lui sera mieux adapté et réaliser le modèle avec une laine qui conviendra mieux. Alors hop! On démonte!

    Pourquoi démonter? 3) Enfin la dernière raison : l'erreur. J'étais arrivée à la bordure du joli modèle French Cancan dont je vous ai parlé la dernière fois, quand tout à coup je vois un truc très bizarre et très laid sur toute la hauteur du châle! Eh bien j'avais tout simplement loupé une maille (chose qui ne m'était plus arrivé depuis l'enfance), laquelle s'est détricotée jusqu'en bas! Je ne m'en étais même pas aperçue! Eh bien là, inutile d'espérer rattraper avec un crochet : on démonte! J'ai donc sorti mon bobinoir (récente acquisition dont je ne cesse de me féliciter) et hop! J'ai donc recommencé à 0 et vous pouvez voir ci-dessus où j'en suis...

    D'une manière générale, je ne laisse passer aucune erreur. Le plaisir de l'ouvrage terminé est gâché si l'on voit la bêtise, parce qu'on ne voit que cela, même si ce n'est le cas de personne d'autre!

    J'ai l'amour des choses bien faites, comme, je crois, tous ceux qui prennent du temps pour faire des choses.

    Démonter permet de corriger le tir, de viser la perfection, de s'assurer de moments toujours agréables, mais si de temps en temps il faut pour cela lâcher un cri de colère et / ou de frustration. Parce que démonter, ce n'est vraiment pas plaisant. Mais après tout, n'est-ce pas en forgeant que l'on devient forgeron? Peut-être que lorsque je serai davantage experte, je démonterai moins!

    Et vous? Qu'en pensez-vous?

    A bientôt!

     

    Google Bookmarks Pin It

  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Septembre 2017 à 10:05

    On appelle ça " pénéloper"..et je fais pareil pour les mêmes raisons.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    Dimanche 17 Septembre 2017 à 19:36

    D'abord merci pour ton passage. J'adore la référence! Pénéloper, c'est vraiment un très joli mot! Par contre, je constate qu'il n'y a pas de remède si une tricoteuse hors pair comme toi pénélope également! Bah, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, pas vrai?

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :